Qu’est-ce que signifie fair, équitable ou juste pour toi ?

Karine Leroy-Masson / « Être équitable signifie tout d’abord pour moi agir en âme et conscience, considérer tous les angles d’un problème ou d’une situation afin de trouver la solution qui semble être la plus juste, c’est–à–dire la plus adaptée.

Trouver une solution équitable ne doit pas être un compromis, mais trouver un chemin qui emmène le maximum de personnes, dans les meilleures conditions possibles à un même point. Il ne s’agit pas de trouver le juste milieu, mais la meilleure solution pour la majorité des acteurs concernés. Il faut néanmoins aller plus loin dans la définition en rajoutant un point qui me semble essentiel : agir par conviction pour un bien-être collectif par rapport à des principes qui respectent des valeurs morales. »

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»Fair zu sein bedeutet für mich zunächst, nach bestem Wissen und Gewissen zu handeln, alle Winkel eines Problems oder einer Situation zu betrachten, um die Lösung zu finden, die am gerechtesten erscheint, d. h. die am besten geeignet ist.

Eine faire Lösung zu finden, soll kein Kompromiss sein, sondern bedeuten, einen Weg zu finden, der möglichst viele Menschen unter den bestmöglichen Bedingungen zu einem gemeinsamen Punkt bringt. Es geht nicht darum, den goldenen Mittelweg zu finden, sondern die beste Lösung für die Mehrheit der Betroffenen. Die Definition muss jedoch noch weiter gehen und einen Punkt hinzufügen, der mir wesentlich erscheint: Handeln aus Überzeugung für ein kollektives Wohlergehen, in Bezug auf Prinzipien, die moralische Werte respektieren.«

Qu’est-ce qui caractérise pour toi une architecture équitable ?

KLM / « Une architecture équitable, pour moi, est celle qui cherche à créer des espaces accessibles, inclusifs et durables pour tous.

Elle est tout d’abord au service des usagers et s’inscrit dans la pérennité. La pérennité des usages, de son intégration urbaine, de son impact environnemental et sociétal.

Le problème de l’architecture aujourd’hui est que l’on s’arrête trop souvent à une image, un design sans aller au–delà des apparences, alors qu’il faut prendre en considération plusieurs critères tels que :

– l’intégration urbanistique, un projet architectural réussi prend en compte les caractéristiques physiques, historiques, culturelles et sociales de son environnement local, mais aussi la connectivité entre les quartiers et le développement des transports. L’architecture apporte de la mixité et permet d’améliorer la qualité de vie ;

– la durabilité environnementale, il faut minimiser l’empreinte écologique d’un projet en utilisant des matériaux durables et respectueux de l’environnement, en favorisant les énergies renouvelables et en concevant des bâtiments qui s’intègrent harmonieusement dans leur environnement naturel ;

– l’équité économique, cela peut se traduire par la conception de logements abordables, de bâtiments publics accessibles à tous les revenus, ou encore par la revitalisation des quartiers défavorisés tout en gardant une qualité constructive pérenne ;

– la participation et l’engagement en impliquant activement les usagers et les acteurs d’un projet dans le processus de conception et de planification. Il faut prendre en compte les besoins et les préoccupations de chacun afin que les décisions prises reflètent les valeurs et les aspirations de ceux qui seront affectés par le projet ;

– l’accessibilité physique et sociale, l’architecture doit être inclusive, conçue pour être accessible à tous, indépendamment des capacités physiques, de l’âge, du genre ou de l’origine ethnique.

Une architecture équitable va au–delà de l’esthétique et fonctionnalité des bâtiments pour s’attaquer aux questions plus larges d’intégration sociétale, d’inclusion et de durabilité pour améliorer la qualité de vie des usagers actuels et futurs. »