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#questionsduvendredi #freitagsfragen #44

#questionsduvendredi #freitagsfragen #44 avec / mit Marie Schwemin

Redakteurin beim polis Magazin für Urban Development
Vorständin für Interdisziplinarität bei nexture plus e. V.

Leitmotiv /
»Sei neugierig, denke kritisch, agiere mutig!«

Was bedeutet
für Dich fair?

Marie Schwerin / »Genau hier liegt der springende Punkt: Damit die Welt fair(er) werden kann, darf es nicht (nur) darum gehen, was ›fair‹ für mich – also aus individueller Perspektive – bedeutet. Vielmehr sollten wir uns stärker darum bemühen, den Blick bewusst für diejenigen zu öffnen, die im Kleinen wie im Großen auf ganz unterschiedliche Weise unter den vielfältigen Ungerechtigkeiten in der Welt leiden. Ihnen müssen wir Gehör schenken. Hiermit geht einher, dass der Begriff ›fair‹ sich stetig wandelt und weiterentwickelt, weil er kontinuierlich von (neuen) ungerechten Geschehnissen der (Um)Welt beeinflusst wird. Sprich: Fairness ist ein Ideal, das es immer wieder neu zu verhandeln gilt und dem wir uns Tag für Tag, Woche für Woche und Monat für Monat aufs Neue annähern müssen. Und das kann letztlich nur gelingen, wenn insbesondere privilegierte Menschen bereit sind, zuzuhören, Verantwortung zu übernehmen und ihre Privilegien aktiv(er) zu teilen. 

Anders gesagt: Eine gute Ausgangslage für ein faires gesellschaftliches Miteinander kann nur entstehen, wenn statt ›Ich‹ das ›Wir‹ zählt. Im Grunde genommen ist es mit der Fairness so wie mit der Demokratie: Sie ist die immerwährende Summe all ihrer Teile – eine kollektive Aufgabe, die unser aller Engagement verlangt, und etwas, für das es sich zu kämpfen lohnt.
«

/

« C’est précisément là que réside le nœud du problème : pour que le monde devienne (plus) juste, il ne faut pas (seulement) se concentrer sur ce que ‹ juste › signifie pour moi, c’est-à-dire d’un point de vue individuel. Nous devrions plutôt nous efforcer davantage d’ouvrir consciemment les yeux sur ceux qui, à petite ou grande échelle, souffrent de multiples injustices dans le monde. Nous devons les écouter. Cela implique que la notion de ‹ juste › est en constante évolution, car elle est continuellement influencée par de (nouveaux) événements injustes dans le monde qui nous entoure. En d’autres termes, l’équité est un idéal qui doit être sans cesse renégocié et auquel nous devons nous rapprocher jour après jour, semaine après semaine et mois après mois. Et cela ne peut finalement réussir que si les personnes privilégiées en particulier sont prêtes à écouter, à assumer leurs responsabilités et à partager (plus) activement leurs privilèges. 

En d’autres termes, une bonne base pour une coexistence sociale équitable ne peut être créée que si le ‹ nous › prime sur le ‹ je ›. Au fond, l’équité est comme la démocratie : elle est la somme perpétuelle de toutes ses parties, une tâche collective qui exige l’engagement de tous et pour laquelle il vaut la peine de se battre. »

Was zeichnet für Dich
faire Architektur aus?

MS / »›Faire Architektur‹ agiert für das ›Wir‹: Sie ist kein Selbstzweck, sondern stellt das Gemeinwohl über das Ego. Dies gilt ebenso für eine solidarische und inklusive Haltung gegenüber allen Menschen, insbesondere ihren Nutzer:innen, wie für einen sorgsamen Umgang mit der (Um)Welt, in der wir leben. Insofern berücksichtigt faire Architektur die Relevanz aller Phasen vor, im und nach dem Lebenszyklus, also von der Phase Null über die tatsächliche Nutzung eines Raums bis zum Thema Rezyklierbarkeit. Faire Architektur versteht sich zudem als ehrlicher Ort zum Aushandeln, in dem unterschiedliche Interessen und Bedürfnisse aufeinandertreffen dürfen. Und sie akzeptiert Ambivalenzen und Widersprüche, die sich aus sozialen, ökologischen und ästhetischen Anforderungen ergeben, während sie sich in einem komplexen Gefüge aus räumlichen, ökologischen und gesellschaftlichen Zusammenhängen bewegt.«

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« L’‹ architecture équitable › agit pour le ‹ nous › : elle n’est pas une fin en soi, mais place le bien commun au-dessus de l’ego. Cela vaut aussi bien pour une attitude solidaire et inclusive envers tous les êtres humains, en particulier ses utilisateurs, que pour une gestion prudente de l’environnement dans lequel nous vivons. À cet égard, l’architecture équitable tient compte de la pertinence de toutes les phases avant, pendant et après le cycle de vie, c’est-à-dire de la phase zéro à l’utilisation effective d’un espace, en passant par la question de la recyclabilité. L’architecture équitable se veut également un lieu de négociation honnête, où différents intérêts et besoins peuvent se rencontrer. Elle accepte les ambivalences et les contradictions qui découlent des exigences sociales, écologiques et esthétiques, tout en évoluant dans un contexte complexe de relations spatiales, écologiques et sociales. »

Was ist für Dich
faire Architekturkommunikation?

MS / »Faire Architekturkommunikation vermittelt nicht nur Inhalte, sondern zeigt Haltung und trägt Verantwortung, indem sie kritische Fragen stellt, branchenspezifische Herausforderungen bis Missstände benennt und sich patriarchaler Machtverhältnisse bewusst ist. Sie blickt über den Tellerrand und bedenkt dabei die Relevanz von Interdisziplinarität, d. h. sie macht Themen rund um Innen:Landschafts:Architektur, Stadtentwicklung und Gesellschaft verständlich, zugänglich und sichtbar. Dabei adressiert sie in erster Linie ein Fachpublikum, bereitet jedoch relevante Inhalte bestenfalls so auf, dass sie auch fachfremde Interessierte lesen (wollen). Sie gibt unterschiedlichen Perspektiven – von Expert:innen bis Bürger:innen – eine Bühne, ist indessen diskriminierungssensibel, vielfältig und verantwortungsvoll. Sie öffnet Räume: für Dialog, für Teilhabe, für Veränderung. Bestenfalls kann sie so nicht nur innerhalb der Architekturbranche einen wichtigen Beitrag zum Diskurs leisten, sondern auch über ihre Grenzen hinaus wirkungsvoll sein.«

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« Une communication architecturale équitable ne se contente pas de transmettre des contenus, elle affiche également une certaine attitude et assume ses responsabilités en posant des questions critiques, en identifiant les défis spécifiques au secteur, voire les dysfonctionnements, et en prenant conscience des rapports de force patriarcaux. Elle voit plus loin que le bout de son nez et tient compte de l’importance de l’interdisciplinarité, c’est-à-dire qu’elle rend compréhensibles, accessibles et visibles les thèmes liés à l’architecture d’intérieur, au paysage, au développement urbain et à la société. Elle s’adresse en premier lieu à un public spécialisé, mais prépare au mieux les contenus pertinents de manière à ce que les personnes intéressées mais non spécialisées aient également envie de les lire. Elle offre une tribune à différentes perspectives, celles des experts comme celles des citoyens, tout en étant sensible à la discrimination, diversifiée et responsable. Elle ouvre des espaces : pour le dialogue, pour la participation, pour le changement. Dans le meilleur des cas, elle peut ainsi non seulement apporter une contribution importante au débat au sein du secteur de l’architecture, mais aussi avoir un impact au-delà de ses frontières. »

Was zeichnet für Dich
faire Kommunikation aus?

MS / »Zuallererst sollte faire Kommunikation stets auf fundierter Recherche basieren und klar zwischen Meinungen und Fakten differenzieren. Aufbauend auf meinem Verständnis von fairer Architekturkommunikation finde ich, dass auch faire Kommunikation im Großen sich aufgrund ihrer Verantwortung niemals scheuen darf, (kritische) Fragen zu stellen, Herausforderungen bis Missstände zu thematisieren, den Blick über den Tellerrand zu wagen und – allem voran – Haltung zu zeigen. Statt (nur) in Schwarz-Weiß zu denken, sollte faire Kommunikation bewusst auch Raum für das Dazwischen öffnen, also Ambivalenz, Komplexität und unterschiedliche Perspektiven zulassen. Etwa, indem sie Menschen, die von Ungerechtigkeiten betroffen sind und die (bislang) zu wenig bis gar nicht gehört werden, eine Bühne gibt und ihnen somit Sichtbarkeit verschafft. Dazu gehört auch, dass sie patriarchale Machtverhältnisse anerkennt, in Bild, Sprache und Inhalt diskriminierungssensibel ist und sich aktiv um Zugänglichkeit, Verständlichkeit und Vielfalt bemüht.«

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« Tout d’abord, une communication équitable doit toujours s’appuyer sur des recherches approfondies et faire clairement la distinction entre les opinions et les faits. Sur la base de ma compréhension de la communication équitable en architecture, je pense que la communication équitable à grande échelle ne doit jamais hésiter, en raison de sa responsabilité, à poser des questions (critiques), à aborder les défis et les abus, à sortir des sentiers battus et, surtout, à prendre position. Au lieu de penser (uniquement) en noir et blanc, une communication équitable devrait délibérément laisser de la place à l’entre-deux, c’est-à-dire permettre l’ambivalence, la complexité et les différentes perspectives. Par exemple, en donnant la parole aux personnes touchées par des injustices et qui (jusqu’à présent) ne sont pas ou trop peu entendues, leur offrant ainsi une visibilité. Cela implique également de reconnaître les rapports de force patriarcaux, d’être sensible à la discrimination dans les images, le langage et le contenu, et de s’efforcer activement d’assurer l’accessibilité, la compréhensibilité et la diversité. »